Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui frappe généralement les enfants et les jeunes adultes, dans lequel leur propre système immunitaire attaque et détruit les cellules du pancréas produisant l’insuline. Non traité, il est mortel, mais même avec un apport correct d’insuline, la durée de vie peut se voir retirer une dizaine d’année (1). L’un des « Saint Graal » de la médecine moderne est de comprendre ce qui fait que le corps s’attaque lui-même, dans l’espoir de pouvoir le prévenir et le guérir. La susceptibilité génétique joue un rôle important, mais la concordance pour le diabète de type 1 est de seulement 50% environ chez des jumeaux identiques (signifiant que, même si une personne avec le même ADN a la maladie, il n’y a que 50% de chance de l’avoir). Des facteurs externes doivent exister (2).
Certains pays ont des taux faibles, d’autres des taux élevés. Par exemple, le japon a un taux de diabète de type 1, 18 fois plus faible que les États-Unis. Et ce n’est pas que la génétique, car quand les enfants émigrent, ils ont tendance à acquérir le risque de leur nouvelle patrie. Ce qui suggère que ça doit avoir un rapport avec l’environnement, l’alimentation ou le mode de vie (3).
Les taux d’incidence varient de plus de 350 fois dans le monde entier. Certains pays ont des taux 100 fois plus élevé que les autres (4). Et c’est en hausse dans le monde entier. Les chercheurs ont étudié 37 populations dans le monde entier et l’incidence est en hausse d’environ 3% par an. Ils n’ont d’ailleurs trouvé aucune population allant dans l’autre direction. Une augmentation de 3% n’explique pas le caractère génétique. Nos gènes ne changent pas aussi vite. La croissance a démarré aux alentours de la Seconde Guerre mondiale (5). Les meilleures preuves disponibles suggèrent que le diabète de type 1 a montré une incidence stable et relativement faible sur la première moitié du 20ème siècle, suivi d’une nette augmentation vers le milieu du siècle (6). Le tout est de savoir pourquoi.
Un certain nombre de facteurs ont été avancés pour le déclenchement du diabète chez les enfants, notamment une carence en vitamine D, l’exposition au lait de vache ou certaines infections (7).
La probable incidence du lait dans le développement du diabète de type 1
Des comparaisons internationales ont été publiées il y a des décennies, qui ont montré une corrélation étroite entre la consommation de lait et l’incidence du diabète de type 1, le diabète insulino-dépendant (fig. 1) qui débute dans l’enfance et qui ont montré que jusqu’à 94= de variation géographique de l’incidence pourrait être expliquée uniquement par des différences dans la consommation de lait (8). Le pays avec les taux les plus élevés, la Finlande, a mené une grande partie des recherches dans le domaine (9).
Une étude montre que moins les bébés sont nourris au sein, plus le taux de diabète de type 1 est élevé (fig. 2), ce qui a conduit à la conclusion que le lait maternel protège les nouveau-nés (10). D’autre part, s’ils ne reçoivent pas de lait maternel, ils ont une formule qui contient des protéines de lait de vache. Au cours des premiers mois de la vie, l’intestin est particulièrement perméable aux protéines. Donc peut-être que quand notre système immunitaire attaque les protéines étrangères de vache, le pancréas est pris dans le feu croisé. Mais cela est basé sur des expérimentations animales. Chez les souris sensible, une alimentation contenant de la caséine, protéine du lait de vache produit le diabète mais pas chez les rats (9).
Les chercheurs ont prélevé du sang d’enfants atteints de diabète de type 1 pour voir s’ils avaient des taux élevés d’anticorps qui attaquent les protéines bovines, par rapport aux témoins. Chacun des enfants atteints avaient des anticorps anti-protéines bovines élevés qui circulaient dans le sang par rapport à des niveaux beaucoup plus faible chez les sujets témoins (fig. 1) (11).
L’étude de Dahl-Jørgensen (8) montre un cas à part avec l’Islande. Ils boivent plus de lait que la Finlande, mais ont cependant moitié moins de diabète de type 1.
La consommation de vache chez les enfants et les adolescents a été corrélée à l’incidence du diabète de type 1, mais seulement si on exclut les données islandaises. La question de la génétique pourrait se poser avec de tels résultats. Le fait est que les Islandais sont génétiquement similaires à d’autres pays nordiques (12). Mais pas leurs vaches. Le bétail islandais a été isolé des croisements avec d’autres races pendant plus de 1000 ans. Il y a deux principaux types de la protéine caséine, A1 et A2 et le bétail islandais est différent car il produit du lait principalement A2. Ça peut expliquer la plus faible incidence du diabète de type 1 en Islande (13). La caséine A1 se décompose en casomorphine, et non la caséine A2. La casamorphine a des propriétés opioïdes qui peuvent altérer la fonction immunitaire, augmentant peut-être la sensibilité aux infections qui peuvent elles-mêmes déclencher le diabète de type 1 (14). C’est le genre de lait délivré par la vache Holstein (origine européenne, les classiques noires et blanches) qui représentent une grande partie du cheptel mondial. Ça a restauré la relation linéaire étroite entre la consommation de lait et le diabète de type 1 si on ne regarde que la consommation de caséine A1 (fig. 2) (15).
Des centaines de frères et sœurs de diabétiques de type 1 ont été suivi pendant une dizaine d’années environ et ceux qui buvaient beaucoup de lait ont eu environ 5 fois (5,37) le risque de tomber malade (16). Dans les années 90, un grand nombre d’études ont été réalisées. Dans l’ensemble, elles ont trouvé que l’exposition précoce au lait de vache semble augmenter le risque de diabète de type 1 d’environ 50% (17).
L’American Academy of Pediatrics a décidé que la protéine du lait de vache peut en effet être un facteur important dans l’initiation du processus qui détruit les cellules productrices d’insuline. Ainsi, en évitant les protéines du lait de vache, on peut réduire ou retarder l’apparition du diabète de type 1. Une autre raison de mettre l’accent sur l’allaitement au sein. Et pour les personnes à risque, ils les encouragent à fortement éviter les produits contenant des protéines de lait de vache intactes par opposition à la formule hydrolysée dans laquelle les protéines du lait sont fragmentées en petits morceaux, qui est utilisée pour les enfants souffrant d’allergies au lait, ou pourrait potentiellement la rendre moins risquée (18).
Basé sur des études de populations et des méta-analyses de toutes ces études d’anticorps qui ont suggéré que le lait de vache peut servir de déclencheur du diabète de type 1. Une étude pilote a été lancée l’année suivante (1995) pour voir si les bébés à haut risque génétique seraient moins susceptibles de développer des anticorps qui attaquent ensuite leur propre pancréas s’ils ont bu la caséine qui a d’abord été fragmentée (19). La formule hydrolysée a bien semblé réduire l’apparition d’au moins un des anticorps auto-immuns, non pas de deux ou plus, ce qui est plus prédictif de l’évolution de la maladie (20).
Cela a suffi pour que les enquêteurs lancent l’étude TRIGR (Tentative de réduire l’incidence du diabète chez ceux qui ont un risque génétique), un essai prospectif randomisé et multinational impliquant la randomisation de milliers de nouveau-nés dans 15 pays et s’est conclue fin 2017 (19). L’étude TRIGR conclut qu’il n’y a pas de différence entre le lait hydrolysé et le lait de vache non modifié (21).
Cette étude n’a regardé qu’un groupe particulier d’enfant à haut risque génétique avec du diabète dans la famille alors que la grande majorité des enfants qui ont le diabète de type 1 n’ont pas de famille proche atteinte (22). Mais comme souligné par les auteurs de l’étude eux-mêmes, peut-être que le plus important c’est que leur étude n’a pas été conçue pour tester si le lait de vache est ou non un déclencheur de la maladie, mais quel effet la formule à la caséine hydrolysée pourrait avoir (23). Peut-être que ce n’est pas la caséine, peut être que c’est l’insuline bovine le problème.
Les auto-anticorps de l’insuline que le corps humain produit pour attaquer sa propre insuline, apparaissent souvent comme le premier signe chez les enfants prédiabétiques. Comme le lait de vache contient de l’insuline bovine, pendant que les autres chercheurs étudiaient la caséine, cette étude de recherche suivait le développement des anticorps liés à l’insuline chez les enfants nourris avec une formule de lait de vache. Ils ont trouvé significativement plus d’anticorps contre l’insuline bovine dans le groupe formule lait de vache (groupe 1) par rapport au groupe allaité exclusivement au sein (groupe 2) (fig. 1) (24). Groupe 2 qui peut seulement avoir été exposé à quelques protéines de vache par le lait maternel, si leur mère en a bu (25). En outre, les anticorps bovins ont fait une réaction croisée avec l’insuline humaine, potentiellement pris entre deux feux, car cela déclenche au moins certains cas de diabète de type 1 (fig. 2) (24).
Comme l’autre, une étude en double aveugle randomisée, mais cette fois, ils ont essayé une formule de lait de vache d’où l’insuline bovine a été éliminée. Sans l’exposition à l’insuline bovine, les enfants ont produit, de manière significative, moins d’anticorps auto-immuns (26). Ce qui reste à savoir, c’est si ça se traduira par moins de cas de diabète.
La probable incidence de la paratuberculose dans le développement du diabète de type 1
Cas du lait :
Une hypothèse plausible est la mimique moléculaire. Un générateur étranger d’anticorps comme une bactérie ou un virus qui provoque une réponse immunitaire qui réagit de façon croisée avec une protéine similaire du pancréas (27). Dans les années 80, une protéine a été identifiée (28) et dans les années 90, ils ont réalisé qu’elle ressemblait beaucoup à une protéine mycobactérienne (29). Les mycobactéries sont une famille de bactéries qui provoquent des maladies comme la tuberculose et la lèpre (27). Et tous les enfants diabétiques nouvellement diagnostiqués de type 1 ont des réponses immunitaires à cette protéine mycobactérienne (30). Pourtant la tuberculose et la lèpre sont en baisse dans le monde mais le diabète de type 1 lui est en hausse constante. La possibilité est que l’infection soit d’origine bovine. Chez le bétail, il existe une infection appelée la paratuberculose qui a explosé avec l’industrialisation et la mondialisation de l’agriculture animale, et qui provoque la maladie de Johne chez les animaux (31). Maladie reconnue comme un problème d’ordre mondial pour l’industrie de l’élevage (32).
En 2006, un chercheur se demandait si la mycobactérium paratuberculosis pourrait être un élément déclencheur du diabète de type 1 (33) ? Des chercheurs de Harvard décident de tester cette hypothèse trouvée intéressante. Ils ont testé l’association du MAP (mycobactérium avium paratuberculosis : nom complet) avec le diabète de type 1 en recherchant chez les diabétiques la présence de bactéries dans le sang. Et la plupart des patients diabétiques étaient positifs à la bactérie (29/46 63%) comparé à seulement une minorité des sujets témoins sains (8/50 16%). Cette preuve de la bactérie MAP dans le sang des patients de diabète de type 1 pourrait fournir une base importante à l’établissement d’une cause infectieuse pour le diabète de type 1. Ces résultats pourraient avoir des implications pour les pays qui ont les populations de bétail les plus importantes et une incidence élevée de MAP et de diabète (34).
En Sardaigne, la paratuberculose est présente dans plus de 50% des troupeaux (35). Aux États-Unis, la dernière enquête en 2007 montre que 68% sont infectés par le MAP, en particulier dans les grandes laiteries industrielles avec 95% des laiteries de plus de 500 vaches sont positives (fig. 5) (36).
La voie de contamination la plus important du MAP dans la chaîne alimentaire humaine semble être le lait contaminé, les produits laitiers et la viande provenant des bovins infectés, de moutons et chèvres. La MAP ou de l’ADN de MAP a été détecté aussi bien dans le lait cru que pasteurisé, les laits maternisés, la crème glacée, les fromages, les tissus musculaires et les organes de la viande au détail (37).
Pour démontrer la résistance à la pasteurisation, des chercheurs ont acheté en magasin des centaines de pintes de lait et testé la présence de la bactérie MAP vivante dans le lait de détail. Résultat, 2.8% contenaient des bactéries vivantes de paratuberculose avec pour la plupart des marques au moins un échantillon positif. La bactérie peut donc survivre à la pasteurisation. Si la paratuberculose s’avère être un déclencheur du diabète de type 1, alors ces résultats permettre de remettre en cause le lait vendu dans le commerce. Lait qui devrait être considéré comme un vecteur de transmission (38).
Cas de la viande :
La MAP a été trouvé dans le bœuf, le porc et le poulet (Table 1) (39). Il s’agit d’un parasite intestinal et malheureusement, la fécondation fécale des carcasses dans les usines d’abattage est tout simplement inévitable (40). Et à moins de cuire excessivement, elle pourrait abriter des bactéries de MAP vivantes. Concernant la viande, le bœuf haché peut potentiellement, représenter le plus grand risque pour héberger ces bactéries de paratuberculose étant donné qu’une proportion importante provient du bétail laitier abattu, qui ont peut-être été abattus parce qu’ils ont la paratuberculose rentrant directement dans la chaîne alimentaire humaine. Il y a également une plus grande prévalence de contamination fécale dans les ganglions lymphatiques dans la viande hachée et le broyage peut enfoncer les bactéries au plus profond du hamburger. Compte tenu des preuves et la gravité de l’ampleur des problèmes potentiels pour la santé humaine, prudence suggère qu’il est temps de prendre des mesures afin de limiter l’exposition humaine à ce pathogène (41). Peut-être devrions-nous cesser de faire passer les animaux que l’on sait infectés dans la chaîne alimentaire humaine (42).
On sait que l’exposition au lait est associée avec le diabète de type 1 (17), pour la viande, il y a eu une tentative pour démêler les facteurs nutritionnels, qui pourrait aider à expliquer les énormes différences dans les taux de diabète de type 1 dans les différentes parties du globe (4). Plus les populations mangent de produits laitiers, plus les taux de diabète de type 1 sont élevés, mais la même corrélation est applicable pour la viande (fig. 1) donnant de la crédibilité à l’hypothèse selon laquelle l’augmentation des apports alimentaires en protéines animales après la seconde guerre mondiale peut avoir contribué à l’augmentation de l’impact du diabète de type 1. Il y avait une corrélation négative, c’est à dire protectrice entre la consommation de céréales et le diabète de type 1 pouvant s’insérer dans le contexte général d’une prévalence réduite des maladies chroniques chez ceux ayant une alimentation à base d’aliments d’origine végétale (fig. 1) (43). Au fil du temps, l’augmentation de consommation de viande semble avoir un développement parallèle à l’incidence accrue de la maladie. Il faut tout de même faire preuve de prudence quant à l’interprétation de ces comparaisons pays par pays, étant donné le fait qu’un pays mange d’une façon particulière ne veut pas dire que les individus qui tombent malades ont mangés de cette façon (44). Par exemple, une étude similaire recherchant spécifiquement dans l’alimentation des enfants et des adolescents entre différents pays a renforcé la recherche précédente sur l’incidence du lait de vache et des produits animaux sur le diabète de type 1, mais ils ont également constaté que dans les pays où ils ont tendance à manger le plus de sucre, les enfants ont tendance à avoir des taux plus réduits de maladie (fig. 4) (non significatif statistiquement (p=0.068) car pas assez de pays)(45).
Si on analyse l’alimentation des gens qui sont effectivement malades, un risque accru de diabète de type 1 a été associée au lait, sucre, pain, soda, œufs et consommation de produits carnés (46). En Sardaigne, ou c’était la première fois que lien avait établi entre la paratuberculose et le diabète de type 1. Une relation statistiquement significative, dose-réponse a été découverte, signifiant que plus de viande entraine plus de risques, surtout pendant les deux premières années de vie de l’enfant. La consommation élevée de viande semble être un cofacteur important dans l’enfance pour le développement du diabète de type 1, cependant ils ont écrit avoir besoin de plus de données (47).
En 2015, des chercheurs, sur des milliers de paires mère-enfant, a constaté que manger de la viande pendant l’allaitement a été associée à un risque accru de diabète de type 1, précliniques et à part entière, une fois que l’enfant a atteint l’âge de 8 ans. Ils pensaient que ça pouvait être dû aux glycotoxines PTG (AGE (Glycation end products)) trouvé dans la viande cuite qui peuvent être transféré à travers l’allaitement (48). Mais ce qui peut aussi être transféré à travers le lait maternel humain, ce sont les bactéries de paratuberculose (49).
Une confirmation de l’étude de Harvard (34) a été réalisé en confirmant une culture directement sur leur sang. Mais ce n’est pas parce qu’être infecté et diabète de type 1 semblent aller de pair, que nous pouvons savoir qui apparait en premier. Peut-être que l’infection rend les enfants plus susceptibles au diabète mais peut-être que le diabète a rendu les enfants plus susceptibles à l’infection. Peut-être que ce parasite aime tout simplement trainer dans du sang sucré (50). Dans ce cas, les diabétiques de type 2 devrait également en avoir. Mais non, la paratuberculose n’est pas associée au diabète de type 2, ce qui est logique, le diabète de type 2 n’est pas une maladie auto-immune (51). Pour que l’idée de déclenchement de l’infection soit valide, il faudrait qu’il y ait une réponse immunitaire chevauchant le parasite. Il y a bien une réponse d’anticorps extrêmement importante (fig. 1) contre les bactéries de paratuberculose chez les diabétiques de type 1 (52). Mais, est-ce que les anticorps attaquant le parasite interagisse-t-ils avec nos cellules productrices d’insuline pour générer cette réaction auto-immune ? Apparemment oui. Les anticorps reconnaissant les signatures moléculaires de MAP interagissent avec les signatures moléculaires présentent sur nos cellules bêta productrices d’insuline dans le pancréas (fig. 5) (53). Les mêmes résultats ont été trouvés sur l’Italie continentale (Sardaigne pour les études précédentes) avec un groupe de diabétique de type 1 de différentes origines génétiques, une forte corrélation entre l’exposition aux bactéries de paratuberculose et le diabète de type 1 (54). Et confirmé encore dans d’autres populations pédiatriques (55,56) ainsi que sur un groupe de diabétique de type 1 adulte (50).
Les bactéries paratuberculeuse expliquent aussi pourquoi le risque de diabète de type 1 est associé à un gène spécifique sur le chromosome 2 appelé SLC 11 A1. Le rôle de ce gène est d’activer la cellule immunitaire qui mange des mycobactéries. Ceci peut expliquer comment une mutation dans ce gène peut augmenter la susceptibilité au diabète de type 1 en augmentant la susceptibilité aux infections mycbactériennes comme le MAP. Toute cette accumulation de preuves pointant dans sa direction comme déclencheur du développement du diabète de type 1. Et il ne s’agit pas d’une coïncidence. Ce type de bactéries a évolué pour se déguiser et ressembler à des protéines humaines dans le but explicite d’éviter la détection par le système immunitaire humain. Mais si le système immunitaire voit à travers le déguisement et commence à attaquer les bactéries, les protéines d’aspect similaire peuvent devenir victimes (57).
La majorité des spécialistes dans le domaine ont convenus que c’est probablement un risque pour la santé humaine et devrait être une grande priorité pour la santé publique (59).
Un traitement permettant d’améliorer les conditions de vie
Il est montré, qu’il est possible d’améliorer les conditions de vie des personnes ayant un diabète, plus souvent de type 2 (mode de vie), mais également du type 1 qui est pourtant comme nous l’avons vu précédemment, une maladie auto-immune, dans laquelle le corps attaque son propre pancréas, tuant les cellules produisant l’insuline, condamnant ainsi à s’injecter de l’insuline à vie. À moins, comme vu dans une étude qu’on puisse l’attraper suffisamment tôt. S’il est possible de modifier précocement l’alimentation, il est possible de modifier la maladie en atténuant l’inflammation auto-immune. On sait à la base qu’il est possible pour une personne atteinte du diabète de type 1 de réduire ses besoins en insuline et atteindre de meilleurs taux de sucre grâce à une meilleure alimentation (60). En randomisant des enfants et adolescents à une intervention nutritive, dans laquelle on augmente de manière significative la part d’aliments végétaux dans l’alimentation. Et plus il y a d’aliments végétaux entiers, meilleur est le contrôle du taux de sucre. Le fait est que la consommation de fruits entiers est associée avec un meilleur contrôle du taux de sucre (61). Mais dans l’étude précédente, ils ont été plus loin que le simple fait de mieux contrôler un des symptômes du diabète de type 1, c’est à dire un haut taux de sucre dans le sang, mais également un meilleur contrôle de la maladie en elle-même, suggérant que l’effet anti-inflammatoire d’aliments végétaux entiers peut ralentir ou prévenir une destruction supplémentaire des cellules produisant l’insuline du pancréas, si l’intervention alimentaire est faite assez tôt. Dans l’étude des cas, on a donc un patient qui a commencé une alimentation riche en légume à 3 ans, dès le diagnostic de diabète de type 1. Trois ans après le diagnostic, il n’avait pas encore eu besoin d’insulinothérapie, tout en expérimentant une diminution continue des niveaux d’anticorps, marqueurs de la destruction de cellules d’insuline. Un second cas a commencé a manger plus de végétaux quelques mois après le diagnostic, maintient une dose faible d’insuline avec un bon contrôle. Et ça, même si les cellules produisant l’insuline ont été complétement détruites, les diabétiques de type 1 peuvent apprécier la diminution significative des besoins en insuline et la diminution d’inflammation et de risques cardiovasculaires (60). Les problèmes cardiovasculaires sont la cause première de décès des diabétiques de type 1 de plus de 30 ans. Avec 11 à 14 fois le risque de décédé via une maladie cardiaque par rapport au reste de la population, alors qu’il s’agit déjà de la deuxième cause de mortalité en France et première dans le monde (62).
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